Décrite par le journal Le Monde comme la pianiste “la plus singulière de sa génération”, Vanessa Wagner mène une carrière à son image, exigeante, originale et engagée. Son jeu riche en timbres et couleurs lui permet d’explorer de multiples esthétiques. Au fil de ses nombreuses expériences et collaborations, elle trace un chemin très personnel, allant du récital classique à la création contemporaine, qu’elle enrichit du répertoire minimaliste ou de projets avec des chorégraphes et musiciens issus d’horizons différents. Cette identité musicale unique lui offre une place incontournable dans le paysage musical français et se retrouve dans sa large discographie maintes fois récompensée. Poursuivant une carrière de musicienne “classique”, elle interprète le grand répertoire sur les scènes internationales et l’enregistre désormais pour le label La Dolce Volta. Cette collaboration a donné lieu à deux disques réunissant l’un Mozart et Clementi (2017), l’autre Liszt et Arvo Pärt (2018), et aux albums Everlasting Seasons, This is America (2020) et Piano Twins (2022) enregistré avec son complice Wilhem Latchoumia. Parallèlement, elle arpente avec le label InFiné des chemins tout aussi personnels, mais peut-être plus intimes : après Statea en 2016, en duo avec le musicien électronique Murcof, elle vient clore avec Study of the Invisible et Mirrored (2022) un triptyque entamé avec son disque Inland (2019). Un voyage qui la voit défricher ce répertoire qu’elle est, en France voire en Europe, pratiquement la seule pianiste “classique” à aborder. Répertoire contemporain et intemporel que l’on qualifiera, pour aller vite, de “minimaliste”, mais qui recouvre en réalité une multitude d’univers singuliers et dont elle est aujourd’hui reconnue comme une spécialiste. Depuis 13 ans directrice du Festival de Chambord, et depuis 4 ans du Festival du Musée de Giverny, lieux chargés d’histoire auquel elle insuffle son éclectisme et sa modernité, Vanessa Wagner a été décorée de la médaille de Chevalier des Arts et des Lettres et de la Légion d’Honneur.
© Lyodoh Kaneko