Gershwin / Herrouët : Rhapsody in Blue
Nagao : Rhapsodie sur Carmen de Bizet
Née d’un père français et d’une mère sino-vietnamienne, c’est au Conservatoire de Nice que Marie-Josèphe Jude commence ses études musicales ; elle y reçoit une double formation de piano et de harpe. Artiste précoce, elle entre à l’âge de 13 ans au CNSMD de Paris en piano dans la classe d’Aldo Ciccolini ; elle y obtient trois ans plus tard ses premiers prix de piano et de musique de chambre, ainsi qu’une licence de concert de l’École Normale de Musique de Paris en harpe. Elle décide alors de partir à Londres pour se perfectionner auprès de Maria Curcio, grande pédagogue, disciple d’Arthur Schnabel. Longtemps double instrumentiste, le choix du piano s’impose finalement : lauréate du Concours international Clara Haskil en 1989, elle remporte une Victoire de la Musique en 1995. Sa carrière de soliste la mène dès lors dans les salles et festivals du monde entier, de Montpellier à Bath, de la Roque d’Anthéron à Kuhmo, et de Bagatelle à Locarno. Chambriste confirmée, elle a partagé la scène avec Laurent Korcia et Michel Portal, et retrouve régulièrement Xavier Phillips, Jean-Marc Phillips, Marc Coppey, Philippe Graffin, Gary Hoffmann, Stéphanie-Marie Degand, Mireille Delunsch, Delphine Haidan… Elle a également parcouru quasiment tout le répertoire à deux pianos et quatre mains en compagnie de Jean-François Heisser, Brigitte Engerer, Claire Désert, Elena Rozanova, Charles Heisser et Michel Béroff. L’année 2024 l’a vue donner deux créations mondiales : Seventh Avenue, pièce pour piano solo de Christian Lauba, et le 2ème Concerto d’Omar Yagoubi avec l’Orchestre de Douai dirigé par Arie van Beek. Sa discographie est essentiellement consacrée aux œuvres de Brahms mais elle a également enregistré Beethoven, Mendelssohn, Dutilleux, un CD intitulé “Flûte transcriptions” avec Raquele Magalhães, et tout récemment l’album “Symphonic Stories” avec le Quatuor Ellipsos, paru chez Mirare en janvier 2025.
© Lyodoh Kaneko
Jean-Frédéric Neuburger s’est rapidement imposé comme l’un des musiciens les plus doués de sa génération. Interprétant un vaste répertoire, de Bach aux compositeurs du XXe siècle, il s’est produit avec les orchestres les plus prestigieux – Philharmonique de New York, Symphonique de San Francisco, Philadelphia, Philharmonique de Londres, Orchestre Philharmonique de Radio France, NHK de Tokyo… – sous la direction de chefs tels Lorin Maazel, Christoph von Dohnányi, Michael Tilson Thomas, Jonathan Nott, Kazuki Yamada et Pierre Boulez. Invité régulier de festivals internationaux tels Verbier, Lucerne, Menton, La Roque d’Anthéron ou Saratoga, il se produit en tant que chambriste avec Renaud Capuçon, Bertrand Chamayou, Tatiana Vassilieva, et les quatuors Thymos, Modigliani et Ébène. Compositeur de renom, dont les œuvres ont été créées notamment par l’Orchestre Symphonique de Boston (Aube), par le Philharmonique de Radio France (Concerto pour piano n°1) et par le Gürzenich-Orchester Köln (Faits et gestes), Jean-Frédéric Neuburger consacre une part importante de son activité d’interprète à la diffusion de la musique contemporaine, assurant notamment les créations mondiales d’œuvres de Bruno Mantovani, Phillip Maintz, Yves Chauris, et celle du concerto pour piano et électronique Echo-Daimonon de Philippe Manoury. Sa discographie éclectique a reçu les éloges de la presse nationale et internationale et comprend, chez Mirare, des disques Ravel, Bach, Brahms, Liszt, Debussy, et Stockhausen dont il a enregistré Mantra avec le pianiste Jean-François Heisser. Il a également participé à l’enregistrement du dernier album du Quatuor Ellipsos, “Symphonic Stories” paru chez Mirare début 2025. Né en 1986, Jean-Frédéric Neuburger a étudié l’orgue, le piano et la composition avant d’intégrer à 13 ans le CNSMD de Paris qui lui a décerné cinq Premiers Prix. Il s’est ensuite perfectionné à Genève auprès de Michael Jarrell. Il a reçu le Prix Nadia et Lili Boulanger de l’Académie des Beaux-Arts en 2010, et le prix Hervé Dugardin de la Sacem en 2015.
© Carole Bellaiche
Jeune pianiste polyvalent, Charles Heisser combine avec soin et intégrité ses différentes passions. Explorant des répertoires variés, du jazz au classique, en solo ou en musique de chambre, la création contemporaine et la composition, il prend part aux grands festivals français, notamment La Roque d’Anthéron, Saou chante Mozart, le Nice Classic Live, La Folle Journée de Nantes, Jazz à Vienne et Jazz à La Défense. En 2018, son improvisation partagée avec Chick Corea lors d’un concert à la Fondation Vuitton lui vaut de participer au dernier album solo du légendaire pianiste, “Plays”. L’année suivante, il est finaliste du concours Jazz à La Défense avec le groupe Epic Saga, et remporte le concours international Crest Jazz avec son groupe Nota Bene. Continuant d’élaborer sa palette de couleurs, avec notamment le quartet de jazz Nyouz et le groupe d’afro-beat Angelo Maria, il forme également un duo, Parrarel Keys, avec le percussionniste Aurélien Gignoux avec lequel il joue et improvise autour d’un large répertoire s’étendant de Debussy à Ligeti. En 2021, il est lauréat de “Mondes nouveaux” – programme lancé par le Ministère de la Culture en faveur des jeunes créateurs – avec Rythme de l’âme, spectacle musical basé sur les interactions entre jazz, musiques actuelles et création, réunissant quatorze musiciens de tous horizons et qui est créé au Château de Carcassonne le 21 juin 2023. Né en 1998, Charles Heisser est initié au piano dès l’âge de 5 ans, puis intègre le CRR de Paris dans la classe d’Anne-Lise Gastaldi. Dans le même temps, des rencontres déterminantes avec Martial Solal puis Manuel Rocheman l’incitent à entreprendre une formation en jazz. Réussissant le doublon inédit d’intégrer le CNSMD de Paris en piano (classe de Denis Pascal) et en jazz, il y obtient en 2021 sa Licence de jazz et en 2024 son Master en classique. Également passionné par la composition, il suit les cours du compositeur Yves Chauris et travaille actuellement à l’écriture d’une œuvre commandée par le violoncelliste François Salque. Charles Heisser a participé au dernier album du Quatuor Ellipsos, “Symphonic Stories”, paru en janvier 2025 chez Mirare.
© DR
Paul-Fathi Lacombe saxophone soprano
Julien Bréchet saxophone alto
Sylvain Jarry saxophone ténor
Nicolas Herrouët saxophone baryton
Flamboyance, maîtrise et générosité sont trois termes qui reviennent souvent à propos de cet ensemble reconnu aujourd’hui comme l’un des plus prestigieux quatuors de saxophones dans le monde. Après plus de vingt ans d’existence, sa carrière l’a amené à donner plus de 1000 concerts sur les scènes françaises les plus prestigieuses et sur de nombreuses scènes internationales dans plus de quinze pays. Réputé pour sa polyvalence, le quatuor se tourne aussi bien vers le répertoire classique que vers les musiques de notre temps avec des œuvres d’Escaich, Doss, Martinon, Lynch, Geiss et Decruck. Très actif au disque, il a enregistré à ce jour huit albums dont le dernier, “Symphonic Stories”, paru chez Mirare en janvier 2025, en collaboration avec Marie-Josèphe Jude, Jean-Frédéric Neuburger, Charles Heisser et Mélanie Gaudin, rencontre un succès international. Formé en 2004 à Nantes, le quatuor a reçu l’enseignement de Paul Meyer et Éric Le Sage au Conservatoire de Paris ; il a travaillé également avec Maurice Bourgue à Avignon, Claire Désert à Paris, Christian Lauba à Bordeaux, et Thierry Escaich avec lequel s’est noué une véritable et durable complicité. Remportant en 2007 le Premier Prix à l’unanimité du Concours européen “Musiques d’Ensemble” 2007 organisé par la FNAPEC – un “Prix Ellipsos” a depuis été décerné récompensant le meilleur ensemble à vents de la compétition -, il est à ce jour le quatuor de saxophones le plus diffusé à la radio et à la télévision française, et également le premier quatuor de saxophones invité d’honneur aux Victoires de la Musique Classique.
Collaborant avec de nombreux orchestres – Orchestre National des Pays de la Loire, Orchestre national de Lyon, Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, Philharmonique de Radio France, Orchestre Victor Hugo… – et avec des artistes parmi lesquels Marie-Josèphe Jude, Gordan Nikolic, Frank Braley, Paul Meyer mais aussi Manu Dibango, Didier Lockwood ou les chanteuses Zaza Fournier et Yaël Naïm, sans oublier la nouvelle génération – Charles Heisser, Bartu Elci-Ozsoy, Inès Halimi -, il a créé en 2025 A Dream for Artemis, concerto pour quatuor de saxophones et orchestre symphonique de Fabien Waksman, dont la musique sera déposée sur le sol lunaire dans le cadre du projet “Sanctuary on The Moon” en collaboration avec l’UNESCO et la NASA – projet dirigé par Benoît Faiveley, à l’horizon 2028. Agissant depuis 2018 en qualité d’Ambassadeur pour la Fondation du Souffle (fondation engagée dans la lutte contre les maladies respiratoires), le quatuor organise pour cette cause des évènements artistiques d’importance. Soutenu par la compagnie américaine D’Addario (Rico), la Fondation de France, la SPEDIDAM, le Ministère de la Culture et l’Institut Français, il est devenu en 2024 également le nouvel ambassadeur de la maison japonaise YANAGISAWA, qui lui permet de jouer désormais sur des instruments exceptionnels, fabriqués sur mesure. Côté réseaux sociaux, il a créé l’hashtag #SaxophoneFamily rassemblant plus de 44’000 followers tout aussi passionnés du saxophone que de l’aventure de ces 4 garçons dans le vent ! Vous pouvez ainsi les suivre sur X, YouTube, Instagram et Facebook.
© Paris PhotoStudio