Internationalement reconnue comme l’une des plus remarquables pianistes de sa génération, Anne Queffélec exerce un rayonnement exceptionnel sur la vie musicale. Nommée “Meilleure interprète de l’année” aux Victoires de la Musique 1990, plébiscitée en Europe, au Japon, à Hong Kong, au Canada et aux États-Unis, elle se produit sous la direction de chefs prestigieux tels Boulez, Gardiner, Jordan, Langrée ou Janowski avec des formations orchestrales telles que le London Philharmonic, l’Academy of St. Martin in the Fields, l’Orchestre de chambre de Lausanne, le NHK de Tokyo, le Hong Kong Philharmonic, le Philharmonique de Radio France, la Kremerata Baltica ou le Sinfonia Varsovia. Fille et sœur d’écrivains, elle-même passionnée de littérature, c’est vers la musique qu’elle se tourne dès son plus jeune âge ; ses études au Conservatoire de Paris achevées, elle reçoit à Vienne l’enseignement de Badura-Skoda, Jörg Demus et surtout Alfred Brendel, et remporte de très grands succès aux concours internationaux de Munich et de Leeds. À la scène comme au disque, Anne Queffélec cultive un répertoire éclectique, comme en témoigne son importante discographie (plus d’une trentaine d’enregistrements) gravée chez Erato, Virgin Classics et Mirare et consacrant Bach, Scarlatti, Haendel, Mozart, Beethoven, Schubert, Chopin, Liszt, Mendelssohn, Fauré, Satie, Ravel et Dutilleux (intégrales). En 2016, le BBC Magazine la met à l’honneur en éditant plusieurs de ses enregistrements live, et Diapason sélectionne parmi ses “indispensables” son enregistrement du Concerto en sol de Ravel. Plusieurs de ses disques ont par ailleurs été récompensés d’un Diapason d’Or. Ses deux derniers enregistrements sont parus chez Mirare, l’un associant trois Sonates de Mozart dont la fameuse Sonate “Alla turca” (2019), l’autre réunissant les trois dernières Sonates de Beethoven (2022), qui a obtenu le “ffff” de Télérama, un “Choc” de Classica et l’Editor’s Choice de Gramophone. Un prochain disque est attendu pour la fin de l’année 2023 avec les Concertos n°20 et 27 de Mozart aux côtés de l’Orchestre de chambre de Paris et Lio Kuokman.
© Caroline Doutre