© Valentine Chauvin
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Une assurance que seule peut conférer une maîtrise souveraine, une présence singulière faite de feu intérieur et de mystère : Olivier Charlier, la maturité rayonnante, compte assurément parmi les grands violonistes d’aujourd’hui. S’il conquiert immédiatement le public, c’est le plus naturellement du monde, sans effet, par la grâce d’un violon pur et fruité. Enfant précoce, il est entré à 10 ans au CNSMD de Paris et a donné ses premiers concerts encore adolescent. À voir cet homme à la silhouette juvénile, on a peine à croire qu’il se fait entendre depuis plus de trente ans dans le monde entier avec quelques-uns des orchestres les plus réputés – Paris, Londres, Montréal, Tokyo, Pittsburgh, Zurich, Sydney, Berlin… Interprétant tous les grands concertos du répertoire, il s’attache néanmoins à faire connaître, avec passion, les œuvres de compositeurs encore méconnus. Son abondante discographie témoigne de cet éclectisme : jouant Mozart, Beethoven, Schumann, Mendelssohn, Grieg, Saint-Saëns, Dutilleux – dont il a enregistré le concerto à deux reprises -, il joue également Pierné, Lili Boulanger, Vierne, Gerard Schurmann, John McEwen, Edward Gregson, Roberto Gerhard ou Cyril Scott… Chambriste fervent, Olivier Charlier participe régulièrement à de nombreux festivals, en compagnie de partenaires choisis. Son duo avec Brigitte Engerer, sa complice musicale de toujours, a marqué le paysage musical pendant plus de 25 ans. À la suite de ses maîtres – notamment Pierre Doukan et Jean Hubeau avec qui il a réalisé quelques enregistrements de musique française d’anthologie -, il s’est engagé dès l’âge de 20 ans dans la mission de “passeur”, comme il aime à le dire, auprès des jeunes générations. Olivier Charlier a signé en 2020 chez Mirare le disque officiel de La Folle Journée “Beethoven” en compagnie du pianiste Emmanuel Strosser – disque récompensé de 4 Étoiles de Classica.
Très présente sur la scène internationale aussi bien comme soliste que chambriste, Lise Berthaud est l’invitée de grandes salles telles le Musikverein de Vienne, le Théâtre des Champs-Élysées, le Concertgebouw d’Amsterdam, le BOZAR de Bruxelles, le Royal Albert Hall, l’Elbphilharmonie de Hambourg, le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, les Rencontres Musicales d’Évian et le festival de Tanglewood, entre autres. Sélectionnée en 2013-2015 par le très prestigieux programme “BBC New Generation Artist” qui lui a permis de se produire avec tous les orchestres de la BBC et d’effectuer de nombreux enregistrements, elle s’est depuis produite en soliste avec l’Orchestre national de Lyon, l‘Orchestre National de Belgique, le Hong Kong Sinfonietta, l’Orchestre de Chambre de Paris ou le Royal Northern Sinfonia, jouant sous la direction de Sakari Oramo, Andrew Litton, Leonard Slatkin, Paul Mc Creesh, Marc Minkowski ou encore Emmanuel Krivine. Partageant l’affiche avec Renaud et Gautier Capuçon, Bertrand Chamayou, Adam Laloum, Éric Le Sage, Augustin Dumay, Pierre-Laurent Aimard, Paul Meyer, Gordan Nikollich, Daishin Kashimoto et les Quatuors Ébène, Modigliani ou Armid, elle est membre co-fondatrice du Quatuor Strada avec Sarah Nemtanu, Pierre Fouchenneret et François Salque, et forme un quatuor avec piano avec Baiba Skride, Victor Julien-Laferrière et Lauma Skride. Participant à l’enregistrement des intégrales, par Éric Le Sage, de la musique avec piano de Schumann, Fauré et Brahms (Alpha), elle a gravé en 2013 chez Aparté un premier disque en récital avec le pianiste Adam Laloum – enregistrement multi-récompensé -, puis Harold en Italie de Berlioz avec l’Orchestre national de Lyon dirigé par Leonard Slatkin (Naxos). Formée au CNSMD de Paris dans les classes de Pierre-Henry Xuereb et Gérard Caussé, Lise Berthaud a remporté à 18 ans le Concours européen des jeunes interprètes, et quelques années plus tard (2005), le Prix Hindemith du Concours international de Genève. Elle joue un alto d’Antonio Casini de 1660 généreusement mis à sa disposition par Bernard Magrez.
Invitée de festivals prestigieux tels Radio France Montpellier, La Roque d’Anthéron, Lille Piano(s) Festival ou La Folle Journée, et de grandes scènes internationales telles le Kennedy Center de New York, le Wigmore Hall de Londres ou la Seine Musicale à Paris, Claire Désert est sollicitée par d’importantes formations symphoniques – Orchestre de Paris, Philharmonique de Radio France, Orchestre Symphonique de Québec, Sinfonia Varsovia…
Artiste rare, chambriste hors pair, elle a pour partenaires privilégiés le pianiste Emmanuel Strosser, les violoncellistes Anne Gastinel et Gary Hoffman, les violonistes Philippe Graffin et Tedi Papavrami, le Quatuor Sine Nomine et le Quintette Moraguès. Au disque, ses enregistrements solo consacrent notamment Schumann – plusieurs albums chez Mirare, dont le dernier consacré aux Études symphoniques opus 13 est paru en 2021. Sa discographie comporte également, chez Mirare, trois disques de piano à quatre mains avec Emmanuel Strosser – Dvorák, la musique française et Schubert -, et plusieurs disques en duo avec la violoncelliste Anne Gastinel. Admise dès l’âge de 14 ans au CNSMD de Paris, où elle a obtenu deux Premiers Prix en piano et musique de chambre dans les classes de Vensislav Yankoff et Jean Hubeau, Claire Désert s’est perfectionnée auprès d’Evgeni Malinin au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, et auprès de Roland Pidoux au CNSMD.
© Jean-Baptiste Millot
Pianiste incontournable de sa génération, Emmanuel Strosser est l’invité de prestigieux festivals – Festival de l’Épau, La Roque d’Anthéron, La Folle Journée, Festival de Colmar… Sollicité par d’importantes formations symphoniques – Philharmonique de Radio-France, Orchestre National de Lille, Orchestre de Chambre de Lausanne… -, il n’en accorde pas moins une place de choix à la musique de chambre : partenaire privilégié d’Olivier Charlier, Jean-Marc Phillips-Varjabédian, Xavier Phillips, Raphaël Pidoux, Peter Wiespelwey, Romain Guyot, et du Quatuor Prazák, membre du Trio Owon en compagnie d’Olivier Charlier et du violoncelliste coréen Sun-Won Yang, il forme aussi un incontournable duo de piano avec Claire Désert.
Parallèlement à ses concerts en Europe – Wigmore Hall, Royal Academy de Londres, Cité de la musique, Opéra Comique et Salle Gaveau à Paris… -, il se produit régulièrement en Amérique du Sud, aux États-Unis, au Japon et en Corée.
Originaire de Strasbourg, Emmanuel Strosser s’est formé avec Hélène Boschi avant de suivre au CNSMD de Paris les enseignements de Jean-Claude Pennetier en piano et Christian Ivaldi en musique de chambre. Récompensé de plusieurs Premiers Prix à l’unanimité, il s’est perfectionné auprès de Leon Fleisher, Dmitri Bashkirov et Maria João Pires et a été en 1991 finaliste du Concours Clara Haskil. Ses nombreux enregistrements chaleureusement accueillis par la presse comprennent plusieurs disques Fauré et les trois Sonates de l’opus 10 de Beethoven (“Choc” du Monde de la musique). Emmanuel Strosser a gravé également chez Mirare deux récitals Chabrier et Schubert, et trois albums d’œuvres pour piano à quatre mains avec Claire Désert.
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Jean-Marc Phillips-Varjabédian violon
Raphaël Pidoux violoncelle
Vincent Coq piano
Issu du CNSMD de Paris, les membres du Trio Wanderer ont choisi le voyage pour emblème : celui, intérieur, qui les lie étroitement à Schubert et au romantisme allemand, et celui, ouvert et curieux, qui explore le répertoire de Haydn à la musique d’aujourd’hui. Célébré dans la presse internationale pour un jeu d’une extraordinaire sensibilité et une complicité presque télépathique, l’ensemble est aujourd’hui l’une des formations de musique de chambre les plus demandées au monde. Formé auprès de grands maîtres tels Jean-Claude Pennetier, Jean Hubeau, Menahem Pressler du Beaux-Arts Trio et les membres du Quatuor Amadeus, le Trio est lauréat de l’ARD de Munich en 1988 et de la Fischoff Chamber Music Competition aux États-Unis en 1990. Ses membres ont par ailleurs suivi, dans les mêmes années, les master classes de musique de chambre du Festival de La Roque d’Anthéron – master classes qu’il animent aujourd’hui et depuis plus de dix ans comme professeurs. Invité de scènes prestigieuses – Musikverein de Vienne, Philharmonie de Berlin, Théâtre des Champs-Élysées, Wigmore Hall, Opéra de Pékin, Teatro Municipal de Rio de Janeiro, Scala de Milan, Kioi Hall de Tokyo… – et de festivals internationaux tels Edimbourg, Montreux, Salzbourg, Schleswig-Holstein, La Roque d’Anthéron, Osaka, La Folle Journée ou Rheingau, il a joué avec orchestre dans le répertoire de triples concertos sous la direction de Yehudi Menuhin, Christopher Hogwood, François-Xavier Roth, Charles Dutoit et James Conlon avec l’Orchestre National de France, le Radio Symphonie Orchester de Berlin, le Sinfonia Varsovia, l’Orchestre de Chambre de Paris ou l’Orchestre Philharmonique de l’Oural, parmi d’autres. Passionné de musique contemporaine, le Trio Wanderer a créé plusieurs œuvres de Thierry Escaich, Bruno Mantovani, Frank Michael Beyer, Matteo Francescini, Christian Rivet et Philippe Hersant. Abondamment primée par la critique, sa discographie est riche à ce jour d’une vingtaine d’enregistrements (chez Sony Classical et Harmonia Mundi essentiellement) consacrant un vaste répertoire de trio – de Haydn à Copland en passant par Beethoven, Schubert et Brahms (intégrales), Mendelssohn, Smetana, Dvorák, Tchaïkovski, Chostakovitch, Fauré, Pierné, Saint-Saëns, Chausson et Ravel -, mais aussi de quintette (La Truite de Schubert, Quintette de Hummel) et de concerto (Triple Concerto de Beethoven, triples Concertos de Martinu). Son dernier enregistrement paru en mai 2021 et consacré aux trios, et aux quatuor et quintette avec piano de Schumann a été récompensé d’un Diapason d’Or. Le Trio Wanderer a reçu à trois reprises la Victoire de la Musique du Meilleur ensemble instrumental de l’année. Enseignant au CNSMD de Paris et à la Haute École de musique de Lausanne, ses membres ont été promus en 2015 au grade de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, et un livre d’Olivier Bellamy, Trio Wanderer, 30 ans, le bel âge, retraçant la carrière de l’ensemble, est paru en 2017 aux Éditions Art3.
©Thomas Dorn